Dimanche dernier nous avons médité sur le premier et grand commandement, celui de l’amour de Dieu et sur le deuxième, qui est semblable au premier, celui de l’amour du prochain : « De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes » (Mt 22,40) ;
Dans l’Évangile de ce dimanche nous sommes appelés à approfondir le fait que l’amour ne s’oppose pas à la loi. Saint-Mathieu montre que, contrairement à ce que les scribes et les pharisiens pensent, Jésus ne méprise pas la loi et n’entend pas remplacer l’Amour à la Loi. L’Amour est l’achèvement de la Loi et lien de la perfection (cf. Col 3,14 ; Rm 13,10). Sans l’Amour, la Loi meurt et le Prophète s’éteint. L’Amour ne remplace pas la Loi mais l’observe. L’Amour n’est pas un sentiment vide et superficiel, il ne néglige pas la loi, il la vit pleinement. Il ne se contente pas de ne pas dire le faux, il cherche la vérité. Il ne se contente pas de ne pas tuer, il donne la vie. Non seulement il ne vole pas mais il vient à la rencontre des nécessités des frères.