Le rapport Sauvé rendu public le 5 octobre montre la nécessité de profondes transformations dans le fonctionnement de la vie de l’Église. De ce point de vue, le synode sur la synodalité qui est entré dans sa phase diocésaine est une heureuse concomitance.
Les laïcs, qui déplorent à juste titre le manque de lieux d’expression dans l’Église, sont invités à se saisir de cette démarche synodale voulue pr le pape François. Mais il faut la saisir pour ce qu’elle est vraiment. Un synode est un temps de discernement auquel est convié tout le peuple de Dieu,pour aider l’Église à prendre des décisions qui correspondent le plus possible à la volonté de dieu. Il vise au renouvellement des mentalités et des structures ecclésiales, pour que l’Église soit plus fidèle à sa mission.
La démarche synodale doit permettre l’expression de la grande diversité de sensibilités qui caractérise la communauté catholique. Chacun doit donc pouvoir s’exprimer et surtout être entendu, et pas seulement ceux qui parlent le plus fort.
Ce qui suppose une disposition fondamentale : la capacité de se mettre à l’écoute de ce que chacun, sans exception, a à dire pour le bien de toute l’Église et de sa mission au IIIè millénaire, qui est aussi une manière de se mettre à l’écoute de l’Esprit saint. Toute autre posture nous ferait immanquablement retomber dans le cléricalisme, cette attitude qui consiste à se croire supérieur aux autres et dont on sait désormais qu’elle est la porte ouverte aux abus de toutes sortes.