La Passion et la résurrection de jésus
Il faut bien le reconnaitre, c’est une épreuve de lire ou d’entendre le long récit de la passion de jésus.
C’est une épreuve parce que c’est le récit de l’inexorable descente aux enfers d’un être infiniment aimé.
Comment ont-ils pu aller jusqu’au bout ? Comment a-t-il pu, lui aussi, aller jusqu’au bout ?
Et pourtant, c’est dans ce « jusqu’au bout de l’amour » que se tient, déjà, la bonne nouvelle de Paques.
Face à l’impensable du mal et de la souffrance dans le monde et dans nos vies, face à l’inacceptable de la mort d’un enfant, de la maladie qui frappe dans la force de l’âge, de l’accident stupide, le jusqu’au bout de jésus au moment de sa Passion est la seule réponse audible
Il nous a précédés dans le trou noir de l’injustice, de la souffrance et du mal. Et là, au plus bas, il ne nous a pas abandonnés, il ne s’est pas dérobé.
Dans ce combat contre le mal et contre la mort, celle qui tue, pas celle qui est naturelle, la Passion de Jésus est le moment de la victoire totale.
Une victoire qui ne crie pas victoire, mais qui a été gagnée, une fois pour toutes, sur le bois de la croix.
A la différence des disciples de Jésus qui assistaient impuissants à son supplice et à la ruine de leurs espérances, nous savons, nous, la fin victorieuse de l’histoire au moment où nous lisons le récit de la Passion. C’est une grosse différence. Désormais, nous le croyons, la mort n’est pas le dernier mot de la vie.
Le Père et le Fils, ensemble, dans la tendresse de l’Esprit saint, brisent le cercle infernal de nos violences humaines en allant jusqu’au pardon des ennemis .En méditant ce geste d’amour, nous sommes invités à nous mettre à notre tour, dans le grand mouvement du pardon, de la réconciliation, de l’amour du prochain qui enfante une humanité nouvelle.
Bonne fête de Paques ! Louis Duret