Le sourire de Dieu
Mes amis, avez-vous le cœur à la fête ? Probablement pas en ces moments difficiles. Nous continuons à être marqués par cette pandémie qui n’en finit pas. La restriction de nos contacts sociaux, le report de nos projets, l’angoisse de la maladie et du futur suscitent en nous la morosité.
La perte du goût lié au Covid-19 est comme une métaphore de notre vie actuelle. Le coronavirus fait souvent perdre le goût et l’odorat chez ceux qui contractent la maladie. Mais ce microbe fait aussi perdre le goût de la vie à toute la société.
Pour les chrétiens le temps du carême vient nous rappeler que ce goût de la vie prend ses racines en Dieu, en un Dieu qui ne cesse de venir à notre rencontre pour nous dire à chaque instant : « comme il est bon que tu vives ! » « Je suis avec vous pour traverser les moments difficiles que vous vivez. » « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! »
Nous sommes invités à apporter notre petite pierre aux efforts de toute la société, et nous pouvons lui apporter ce qui est notre spécificité : offrir à chacune et à chacun des motifs d’espérer, redonner le goût de la vie, particulièrement à celles et ceux qui souffrent, qui se laisse envahir par la solitude et le désespoir.
Bientôt Charles de Foucauld sera reconnu comme un saint. Au milieu des Touareg, en Algérie, en pleine période de colonisation il écrivait : « Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, Juifs, à me regarder comme leur frère, le frère universel. Ils commencent à appeler la maison « la fraternité » et cela m’est doux. »
Mes amis nous avons besoin de voir des sourires, de vrais sourires, pas seulement de les deviner derrière les masques. Je vous souhaite de découvrir la bienveillance de Dieu dans votre vie, son infinie bonté. Accueillez la résurrection comme le sourire de Dieu dans votre vie, comme un bonheur à vivre et à partager. Et je vous souhaite d’être le sourire de Dieu pour celles et ceux que vous croisez.
P. Louis Duret